Première lecture 2017 (finie le 2 janvier) ! Enfin, c’est un peu facile, je l’avais commencé fin 2016. Sinon c’est sûr, je n’aurais pas réussi à lire un livre de 529 pages en 2 jours (ou peut-être en ne dormant pas du tout).
D’ailleurs, je me suis presque abonnée à ce genre de littérature à rallonge. Ils ne sont jamais trop longs lorsque le livre est captivant. Et avec le Sceau des Sorcières de Jacques Vandroux, je dois dire que c’était le cas ! J’ai été ensorcelée par ce roman du début à la fin.
Voici l’intrigue :
Le texte commence en 1615 avec Margot, une jeune femme qui vit dans la région de Grenoble. Dès les premières lignes, on comprend que Margot est une guérisseuse, comme sa mère et sa grand-mère avant elle. On la sent rapidement angoissée. Depuis la mort du baron de Marbeuf, elle ne se sent plus protégée. Les guérisseuses à cette époque sont plutôt appelées « sorcières ».
Quatre siècles plus tard, Isabelle Desrameaux, une femme à la vie privée débridée, est retrouvée torturée à mort à son domicile. Le capitaine Nadia Barka et son épique commencent alors leur enquête dans les milieux libertins. Mais quand une mère de famille est retrouvée, quelques jours plus tard, immolée par le feu sur le campus de l’université de Grenoble, l’enquête change de cap. Rapidement, Nadia Barka fera le lien entre le passé et le présent.
Mon avis :
Le roman est captivant du début à la fin. J’ai apprécié découvrir Nadia et Etienne (je n’avais lu aucun autre ouvrage de Jacques Vandroux), un couple attachant et un peu malmené, il faut bien le dire. Nadia semble tourmentée par sa vie personnelle. Le couple est mis à rude épreuve. Elle cherchera d’ailleurs à refouler ses problèmes en s’impliquant à 100 % dans cette nouvelle quête de vérité.
Le voyage entre le présent et le passé ajoute aussi du piment à cette intrigue. C’est délicieux d’apprendre à connaître Margot et sa famille, de se sentir proche d’elle au point de ressentir le malaise lié à sa condition sociale. Passionnée par le Moyen-Âge, j’ai également été ravie de me retrouver au centre d’un procès de l’Inquisition au XVIIe siècle. On retrouve tous les éléments : les dénonciations, la traque du suspect (plus souvent reconnu directement comme coupable), le procès et bien sûr la question ou plus connue sous le nom de torture, afin de recueillir les aveux du coupable. La précision des mots dans le récit nous fait froid dans le dos et nous transporte réellement en 1615.
Il y a encore un autre monde dans lequel nous nous engouffrons en lisant ce livre : la vie dépravée de certains élites de la ville de Lyon. Entre libertinage et masochisme, on est servi. Mais le tout est si bien fait, si bien dit.
En bref, ce polar, entre policier et thriller, est excellent. Le scénario est très bien construit, sans longueurs superflues et maintient le suspens jusqu’à la fin. Jacques Vandroux nous mène avec brio dans un univers mystérieux et on en redemande. Du coup, je viens d’acheter son avant-dernier roman, Projet Anastasis. J’ai bien envie de découvrir un peu plus cet auteur !
3 Comments
Olivier Lemaire
17 janvier 2017 at 7 h 09 minAussi bien écrit et passionant le Projet Anastasis!
Entre vous et moi
17 janvier 2017 at 15 h 16 minJe me réjouis d’autant plus de le commencer bientôt !
Entre vous et moi
10 août 2017 at 18 h 32 minJe confirme ! J’ai eu l’occasion de le lire durant les vacances, j’ai adoré !